« Comme je t’envie de voyager »
C’est une phrase que j’ai entendu par dizaine de fois depuis que j’ai commencé à voyager. Je rencontre une nouvelle personne, je lui explique que je voyage à plein temps et pof, des étoiles s’illuminent dans les yeux de mon interlocuteur, rapidement balayées par un clignement de paupière précipité, pour finir sur la phrase tant entendu : « Roh, comme je t’envie de voyager, j’aimerai pourvoir faire la même chose que toi mais… » Oops, c’est qu’on se serait presque laisser aller à rêver ma pauvre petite dame !
Cette idée du voyage aventurier et à long terme, il fait rêver beaucoup de gens. Mais finalement, très peu se lancent vraiment. Et c’est là où j’ai envie de remuer un peu le citronnier. Après tout, si j’en suis capable, pourquoi pas vous ??
Envie de voyager ? Pourquoi pas vous ?
Commençons par ça donc. On va faire un petit exercice. Vous allez dresser la liste des arguments qui font que vous ne partez pas en voyage comme vous en rêveriez. Allez-y. Soyez exhaustif !
Le chrono est fini ! Petit tour rapide des réponses. Laissez-moi deviner…
– J’ai pas d’argent…
– J’ai peur et je n’ai trouvé aucun compagnon de voyage pour venir avec moi…
– Je ne peux pas quitter ma famille…
– J’ai un emploi en CDI…
Je chauffe ? Je brûle ? Quelque chose me dit que j’ai tapé dans le mille pour au moins un argument. Sans blague, mais comment j’ai deviné ???? Bah ce n’est pas très compliqué. J’avais les mêmes avant de partir pour un an de road trip en Australie. CQFD.
À lire : 20 sacrifices qui me permettent de voyager + souvent !
En quoi est-ce plus compliqué pour vous que pour moi de voyager ?
Voilà LA grosse question que je vous pose droit dans les yeux maintenant. Pourquoi moi je peux le faire, quand vous, vous restez à la place de celui qui m’envie ? Alors qu’en gros, nous sommes partis avec plus ou moins les mêmes contraintes.
Je rappelle qu’un an avant de partir, j’étais en couple depuis 3 ans, plus qu’installée confortablement dans un petit appartement Strasbourgeois, avec un job en CDI et 55 paires de chaussures dans l’armoire (donc pas autant d’argent sur le compte en banque que j’aurais voulu, forcément.
Sauf qu’à un moment, j’ai réalisé que malgré ce petit tableau idéal, il y avait comme qui dirait une quenelle dans le potage. Malaise. Pas heureuse. Le sentiment que je gâchais ma vie dans une petite routine sans grand intérêt, alors que j’avais toujours rêvé d’une vie trépidante d’héroïne de roman, faite de hauts et de bas, mais une vie quoi !!!
Et en me posant les bonnes questions, j’ai trouvé la force de faire les changements qu’il fallait dans ma vie pour arriver à mes fins.
Il n’y a pas de secrets. Il n’y a pas de recette magique. Le processus de changement est difficile. Et le chemin vers la réalisation de ses rêves est, je ne vous le cache pas, tout sauf un long chemin tranquille. On pleure, on rit, on se prend des grosses baffes, on se sent souvent seul. Mon humeur varie entre déprime profonde un jour et moment de félicité le lendemain. Mais maintenant que j’y ai goûté, je ne changerais cette montagne russe de sentiments pour rien au monde. Fini la mare aux canards ! Les sensations sont trop géniales !
Quel est votre rêve à vous ?
Alors maintenant, c’est à vous de bosser. Posez-vous les bonnes questions. De quoi voulez-vous vous rappeler quand vous serez sur votre lit de mort (je sais, ce n’est pas très gai, mais c’est une technique infaillible pour prendre de grandes décisions pour ma part).
Quelles anecdotes voulez-vous raconter à vos petits enfants (s’ils sont au planning!)?
Qu’est-ce que vous changeriez dans votre vie si vous deviez mourir dans 1 an ?
Qu’est-ce que vous souhaitiez faire quand vous étiez petit ? Si vous me dites artiste de cirque et que vous êtes aujourd’hui comptable, je vous répondrais de revoir votre bilan (et oui, il y a des jongleurs qui gagnent très bien leur vie, d’abord).
Toutes ces questions peuvent sembler surfaites, déjà vues. Mais pourtant, elles sont au cœur d’une réflexion profonde. Je me les suis posées quand je crevais d’envie de voyager et que j’avais peur. Et j’ai compris que même si je démissionnais, je pourrais toujours retrouver un job ensuite (qui sait, j’y gagnerais peut-être même au change !).
Quitter ma famille, oui ce fut douloureux. Mais à priori, ils ont survécu, et je peux vous assurer que si ma mère a survécu à cette épreuve, TOUTES les mères PEUVENT survivre à cette épreuve. T-O-U-T-E-S !
Et pour ce qui est de l’argent, c’est en effet une problématique majeure pour beaucoup mais croyez-moi, quand on veut, on y arrive. J’écrirai bientôt un article là-dessus d’ailleurs…!
Qu’attendez-vous ?
Alors voilà. Mon petit coup de pied aux fesses est passé. Il n’était pas très douloureux hein, juste là pour dire. Ce que je veux faire passer comme message, tout gentil, tout mignon, c’est que la vie est une route qui peut prendre la forme d’une longue ligne droite, comme celle de milliers de chemins de traverse. Mais au bout, elle mène au même endroit.
Tant qu’à faire, autant que la route soit belle qu’en dites vous ? Alors allez-y, cheminez bon sang !!!
Tous mes articles pour vaincre tes peurs et partir voyager sont ici !
Tu as aimé cet article ? Tu aimeras aussi : Pourquoi j’ai choisi le voyage comme école de la vie !
Cheminons cheminons! Avec plaisir! :)
J’ai écris un article sur le fait d’oser en proposant des solutions aux problèmes récurrents, comme, le « je peux pas partir seul(e) », « c’est trop cher », etc..
Moi je dirais : Osez, bon sang! Osez!
http://unvoyagesansnom.com/pourquoi-voyager
J’adooooore ! Il est super ton article !!!
Merci pour cet article. J’ai envie de voyages, de faire pleins de choses…mais je n’ose pas et en même temps je n’ai pas envie d’avoir de regrets.
Coucou ! T’inquiète, je comprends, cela prend du temps de se poser les bonnes questions et de prendre confiance en soi pour se lancer ! Tu peux commencer par des petits challenges déjà ! Comme partir un week-end quelque part toute seule en Europe. C’est un bon test pour voir comment tu le vis et t’organises !!! Et je te rejoins, les regrets, c’est le pire à gérer !! Alors go ! ;)